Rapa Nui en long, en large et en travers!


J1 :


Dès l'arrivée, nous sentons le changement : chaleur et humidité ! Nous sommes sous les tropiques !

Après un léger couac sur l'heure de rendez-vous à l'aéroport....passons... notre hôtesse finit par arriver et nous découvrons notre nouvelle maison : une petite cabaña avec jardin à 100m de l'océan ! Nous serons accueillis avec un collier de fleur de la part de la propriétaire, comme dans les films !!!

N'y tenant plus, nous partons à la recherche des moaïs... Nous découvrons le site de Tahai. Après en avoir rêvé et avoir vu des centaines de photos, ça y est, nous y sommes. Voir ces statues de pierre au bord de l'océan (avec 4 personnes autour de nous!!!), c'est un rêve de gosse !

Recueillement, admiration et respect se mêlent face à ces « gardiens ». Je crois qu'il n'y a pas réellement de mot qui puissent exprimer un tel ressenti... Oliv a trouvé ce qui s'en approche le plus je pense : envoûtant...

Même la pluie ne parvient pas à entacher notre enthousiasme de se trouver dans un tel lieu !

Mais après la pluie le beau temps et nous profitons de notre premier coucher de soleil...

Anecdote : en 2h de soleil voilé nous avons tous rougi ! En effet, la couche d'ozone est très mince par ici ! Note pour plus tard : penser à la crème solaire !!!



J2 :


Nous allons longer la côte nord de l'ïle, en commençant par le site de Vinapu et ses moaïs à terre. Tous les moaïs au sol, face contre terre, le sont par la faute de l'homme que ce soit pendant les guerres tribales ou bien à cause des espagnols. Le site est face à la mer...une bonne mise en bouche !

Puis Hanga Te'e et de nouveau ses moaïs à terre puis Akahanga et la reconstitution de maison rapanui de l'époque.

Les habitations étaient très basses, ne servaient que pour dormir et abritaient tout le clan. Et dire que je me plains du manque d’intimité !!!

Puis cap sur Rano Raraku, son volcan et sa carrière de moaïs. C'est un des sites majeur de l'île !

C'est de cet endroit qu'on été extraites (presque!) toutes les statues de l'île. Il y en a une quantité impressionnantes, certaines étant terminées et dressées au pied du volcan tandis que d'autres sont encore à l'état d'ébauche et couchées. La plus grosse, Te Tokanga, inachevée, mesure 21 mètres et pèse environ 150 tonnes !

Telle une usine à l’abandon, 397 Moaïs en cours de construction (ou de livraison) gisent à même le sol, dans une attente éternelle pour un accomplissement qui ne viendra jamais. Voir ces visages figés se succéder, certains incomplets, d’autres le nez planté dans le sol, ou le buste coupé en deux… c’est comme admirer un village figé dans le temps. Arrêt sur image. Plus rien ne bouge. Un petit côté triste vient teinter l’aura mystérieuse des lieux.

Nous passons ensuite de l'autre côté de la carrière pour aller jusqu'au cratère du volcan. Un paysage magnifique qui semble ne pas appartenir au même univers que le site qui se trouve juste à côté.

Cet endroit est vraiment impressionnant de part sa taille et le nombre de statues que l'on peut y voir. Un coup de cœur !

Puis c'est au tour du site de Tongariki où 15 moaïs se dressent fièrement dos à l'océan. C'est l'image de carte postale de l'île de Pâques. Émerveillement... Le plus grand kiffe de l'île !

Pour la petite histoire, tous les moaïs étaient à terre, bien dans l'ordre. Puis en 1960, un tsunami a mis le bazar dans tout ça. Du coup, ils les ont tous bien remis debout et ont même replacé un pukao !

Il faut savoir que ces opérations de « rénovation » coûtent très cher. Du coup, certains moaïs « voyagent » à travers le monde dans les musées afin de faire connaître la culture rapanui mais également de récolter des fonds afin de remettre les sites dans leur « état d'origine » ou tout du moins le plus proche possible avec les données dont les archéologues disposent.

Nous terminons par le Ahu Nau Nau face à la plage d'Anakena, ses cocotiers, sa plage de sable blanc et ses eaux turquoises.

La légende raconte que c’est ici que les premières embarcations des polynésiens venus coloniser l’île touchèrent la terre, et donc ici que se formèrent les premiers villages.

Se baigner dans le Pacifique face aux moaïs : ça c'est fait !!!

Chers lecteurs, il est un peu compliqué pour moi de faire des phrases aujourd'hui ! Les sentiments face à « tout ça » sont tellement particuliers et ne se rapprochent en rien de ce que j'ai déjà pu ressentir... L'émotionnel est trop fort pour les mots...



J3 : Today is the day !


Une journée parfaite ! Tout commence à 7h du matin ! Nous sommes prêt avec thermos, tartines et les nouveaux copains sur le site de Tongariki pour attendre le lever du soleil... Saisissant de voir ledit soleil apparaître entre les moaïs... Un spectacle unique...

Puis accompagné de Marion, Olivier et Paul (c'est eux les nouveaux copains : une famille française super sympa qui habite la cabaña à côté de la nôtre!), nous partons faire une balade autour du Puakatiki à la pointe est de l'île.

10km sans croiser personne, à admirer cette île dépouillée, alternant entre falaises abruptes, océan à perte de vue et vestiges de moaïs... Nous nous sommes régalés devant cet autre visage de Rapa Nui dont on n'entend pas forcément parler dans les guides ni sur les cartes mais qui vaut vraiment le détour.

Un petit tour sur les sites de Papa Vaka et ses pétroglyphes puis Te Pito Kura où se trouve le plus grand moaï à avoir été déplacé : 10m de haut pour 80 tonnes de pierre, le tout avec un pukao de 12 tonnes ! Il est couché mais impressionnant !

Et pour terminer en beauté, nous irons, de nouveau tous ensemble, jusqu'à la plage d'Ovahe...Une petite crique de sable blanc aux eaux translucides...rien que pour nous !!! Nous sommes refaits !!!

Bref, une journée parfaite !



J4 :

Un petit tour par quelques sites au centre de l'île : l'Ahu Huri a Urenga et son moaï debout tout seul, puis Puna Pau, la carrière de pukao avant de rejoindre l'Ahu Akivi et ses 7 moaïs restaurés qui regardent vers la mer pour les uns, vers un ancien village pour les autres... Encore une fois, plusieurs théories essaient d'expliquer ce qui a bien pu se passer ici !

Puis une petite balade en passant par Ana te Pahu où l'on peut traverser une grotte, qui est en fait un tunnel de lave, sur 300m. Nous avons adoré l'ambiance, seuls et juste éclairés par la frontale !

Nous avons ensuite atteint l'Ahu Tepeu où l'on peut voir les vestiges d'anciennes maisons ainsi que des moaïs couchés. Nous mangeons au bord de la falaise, seuls au monde, dans un décor de rêve !

Pour terminer , nous allons sur la plage d'Anakena , parce que les moaïs c'est bien joli mais les enfants commencent à saturer !!! Bon ok, pour ceux qui ont suivi, il y a aussi des moaïs sur cette plage ! Il en faut pour tout le monde !

La soirée se finira tard, autour d'un barbecue et de moult bières partagés avec les copains !



J5 :


Décidément, l'île de Pâques nous gâte ! En guise de nuages bas annoncés aujourd'hui, ce sera quelques nuages et encore du soleil !

Nous partons donc tous ensemble direction le cratère Rano Kau situé à la pointe occidentale de l'île. 1,6 kms de diamètre pour 200m de profondeur, belle bête !

Ce cratère est tout juste impressionnant ! OUAH !!!! Et encore OUAH !!! Un paysage extraordinaire : des parois plongeantes avec au fond un lac parsemés de jonc et la vue sur l'océan par une ouverture due à l'effondrement d'une partie du bord du cratère.....et quand tu te retournes la vue sur quasiment toute l'île...

Nous pousserons le vice jusqu'à se rendre de l'autre côté du cratère, d'où la vue sur les motus et l’océan au dessus de 300m de falaises est juste grandiose !

Pourquoi je dis que nous pousserons le vice...parce qu'il est impossible de faire le tour complet du cratère (effondrement et instabilité du terrain) ce qui nous obligera à revenir sur nos pas pour nous rendre sur le site d'Orongo ( un ancien « village » habité pendant les compétition de l'homme-oiseau), ce qui au final nous aura fait marcher 16 kms !

Bravo aux 3 loulous qui ont tenu le rythme, quasiment sans se plaindre (grâce aux jeux, chansons et histoires!!!) alors qu'en rentrant on se disait que nous étions bien fracassés !!!

Un coucher de soleil superbe, bière à la main et la journée frôle la perfection !!!

Qu'est ce que je kiffe l'île de Pâques !!!



J6  :Dernier jour !


Nous avons la chance d'observer les tortues depuis le chemin du bord de mer (euh non d'océan!).

Puis, pendant que les papas gardent les enfants, nous partons avec Marion jusqu'au grottes Ana Karenga. Ce sont en fait des tubes formés dans une coulée de lave qui sortent au milieu de la falaise et offrent une vue imprenable sur l'océan...

Au pied de la falaise, le motu Tautara, noir, sans la moindre trace de végétation, se dresse dans l’océan, battu par les vagues...

Un peu plus de 2 heures de beauté...et de calme (comprendre sans les enfants!!!).

Quelques mots reviennent pour qualifier ce que nous avons sous les yeux : rude, brut...

Une glace, un apéro et un coup de ménage plus tard, il est temps de plier bagages !



Bilan :



Ça y est, il est temps de partir et de reprendre l'avion (à 23h55!!!) direction la Polynésie !

Les enfants ont aimé l'île, en particulier les moaïs, le collier moaï qui nous a été offert en partant, et surtout Paul, leur compagnon de jeux pendant 6 jours !

Quand à moi, je ne vais pas détaillé ce que j'ai aimé parce que ça se résume assez facilement : TOUT ! Allez, je fais tout de même un petit florilège : poser les sacs pendant 6 jours, la gentillesse gratuite, les marseillais, les paysages, les moaïs, l'ambiance.... J'ai KIFFE cette île !!! Spéciale dédicace à Marion et Olivier qui, eût égard à mon côté un peu frontal, ont entendu cette phrase au moins 15 fois par jour !!!