J36 : c'est décidé, aujourd'hui nous retentons notre chance au Mont Cook ! Un peu septique au départ en voyant les gros nuages, nous avons été récompensé à l'arrivée ! La route qui mène au fond de la vallée Tasman, en longeant le lac Pukaki, est magnifique. Nous voyons le Mont Cook se rapprocher, se détachant parfaitement sur un ciel bleu azur ! Chanceux que nous sommes !

Pour la petite histoire, ce sont les occidentaux qui ont baptisé cette montagne en l'honneur du célèbre explorateur anglais.

Mais les maoris considèrent la montagne comme sacrée, une passerelle avec le monde divin. En 1998, la couronne britannique restitue le domaine à la tribu des Ngai Tahu et depuis cette date le plus haut sommet du pays ( 3724m) porte le nom d'Aoraki/Cook !

Le parc national Aoraki/Cook fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1953. Qu'est ce qu'il en classe des choses à l'UNESCO !

La légende raconte que les fils du dieu Rakinui exploraient l'océan lorsque leur canoë heurta un récif. Tandis que l'embarcation commençait à sombrer, les trois frères réfugiés sur la partie encore émergée furent pétrifiés par un vent glacial. Au fil du temps, le canoë se changea en pierre pour devenir l'île du Sud et les passagers formèrent la chaîne des Alpes avec Aoraki, le frère aîné, qui devint le sommet le plus élevé de l'île.

En réalité, les Alpes du Sud sont nées du choc entre les plaques australienne et pacifique. De nos jours, toute la chaîne continue de s'élever et gagne quelques centimètres chaque année.


Nous partons donc, par cette belle journée, observer le glacier Tasman, qui est le plus grand de Nouvelle-Zélande avec ces 27kms de long et jusqu'à 3kms de large.

Nous tombons nez à nez avec le lac Tasman qui se situe au pied du glacier. Il faut savoir que ce lac n'existait pas il y a encore...30 ans. Mais la fonte accélérée du glacier (vous avez dit réchauffement climatique???) l'a créé et il s'étend un peu plus chaque année. Au rythme actuel, le glacier disparaîtra dans quelques décennies...

Nous apercevons également le glacier au loin, quasiment noir, couvert de poussière de roche.

La couleur laiteuse du lac provient de « farine de roche » qui est composée de sédiments charriés par le glacier au cours des siècles.

Les bords du lac, composés uniquement de roches, et qui peuvent être abruptes, montrent clairement la position antérieure de la glace. Ce géant se meure...

C'est un spectacle saisissant : ce glacier noir, ce lac aux couleurs incroyables, les montagnes environnantes, le Mont Cook en arrière plan et les icebergs qui dérivent.

C'est d'autant plus émouvant que l'on se dit que les générations futures n'auront peut être pas la chance d'admirer ceci...

En redescendant, nous apercevons les Blue Lakes qui sont maintenant bien verts ! En effet, quand ils ont été nommés, ils étaient alimentés par les eaux du glacier donc bleus ! Mais le recul significatif de ce dernier ne permets plus à l'eau de remplir ces 3 petits lacs qui ne doivent donc à présent compter que sur la pluie, d'où le vert !

Un dernier petit tour pour juger de la température de l'eau du lac ! Verdict : TRES froide !!!

Puis direction le camping, situé tout au fond la vallée Hooker, au pied de la balade prévue demain ! Nous comptons partir tôt afin d'essayer d 'éviter la horde de touriste !


J37 : bon d'accord, j'y suis allée un peu fort ce matin ! Lever 6h et départ avec 2 vestes sur le dos à 7h pour la randonnée.

En même temps, vu la foule qu'il y avait hier et notre amour inconditionnel pour les regroupements, il fallait bien tout ça !

C'est donc dans le froid, car le soleil n'a pas encore dépassé les montagnes que nous partons sur la Hooker Valley Track pour 10kms AR avec un gros 50m de dénivelé ! Mais l'objectif est atteint : peu de monde !

Une belle marche qui passe devant le glacier Mueller (qui a aussi pris une grosse claque ces dernières années), par 3 ponts suspendus et débouche enfin sur le lac Hoover et son glacier. Le tout sous le regard du mont Aoraki/Cook ! Sans être la randonnée la plus belle que l'on ai faite, elle reste tout de même très sympa. Vu le peu de difficulté, c'est un peu comme si nous n'avions pas « mérité » le paysage ! Oui je confirme, c'est maintenant qu'il faut commencer à se faire du souci pour nous !

Autre bon point de partir tôt, tu reviens tôt ! Nous pouvons donc tranquillement retourner déjeuner au bord du lac Pukaki, dans notre camping de l'avant veille, presque seuls !

Un moment de quiétude et de bien être intense face à l'un des plus beaux paysages de Nouvelle-Zélande...

Il fait chaud, très chaud, alors nous décidons de piquer un petite tête dans le lac ! Pour mémoire, il était froid il y a 3 jours et il l'est encore aujourd'hui !

Alors pas longtemps certes mais se baigner dans un lac de glacier, ça s'est fait !

Nous reprenons la route (cette portion entre les lacs est vraiment superbe) pour arriver à Timaru, sur la côte est, où nous passerons la nuit après avoir pris une bonne douche (4jours record battu!).