Tout guillerets de sortir de la ville, nous partons en direction de Chataquila, point de départ de notre rando du jour dans la Cordillera de los Frailes (à 30kms de Sucre).

Voulant encore une fois la jouer low cost, nous montons dans un bus, euh, vieux oui c'est ça, très vieux même ! Et encore une fois n'est pas coutume nous sommes les seuls étrangers ! Par contre, nous sommes avec des locaux de chez locaux, du paysans profonds qui n'a pas vu la couleur d'un savon depuis...longtemps ! Une odeur de bouc des plus délicieuse flotte dans l'air ! Tout ça au son du monsieur d'à côté qui mâche des tonnes de feuilles de coca, et aussi de celui d'encore à côté qui crache par la fenêtre ! Typiquement bolivien tout ça ???

Un bref arrêt au milieu de la route et le bus se remplit de mamitas qui veulent vendre des repas emballés dans des sacs plastiques ! Surréaliste !

Nous arrivons après 1h de trajet, dont 30 minutes de piste !, à la chapelle de Chataquila, point de départ du chemin des Incas (encore un!).

Nous crapahutons un peu dans les collines alentours (merci Morgan qui voulait faire un peu de montée!) et nous découvrons ce qui se place dans le top 3 du voyage : le cratère de Maragua !

Les photos ne rendent pas justice à ce que nous avons sous les yeux... Des montagnes à pertes de vue sous un ciel bleu azur, un cratère aux couleurs allant du vert, au bleu, en passant par le rouge...

Pour la minute culturelle, le cratère de Maragua n’a rien de volcanique. C’est un plateau que les cordillères de Los Frailes et de Potosi qui l’entourent, ont compressé en s’élevant, formant ainsi un creux en son centre (un synclinal pour les amateurs de géologie!). Les couleurs sont dues aux différents minerais présents dans le sol : le vert correspond au sulfate de cuivre et le rouge à la ferrite. C’est extraordinaire !

5 kms de descente nous attendent sur un chemin pavé d'énormes pierres planes (des pro du BTP ces Incas!), où l'on s'arrête toutes les 10 minutes pour faire des tonnes de photos (désolé j'en ai mis plein mais impossible de choisir!) et des échos !!

Nous arrivons au bout du chemin, et là le bus que l'on voulait prendre est passé depuis 30 minutes ! Oups ! Un peu à la bourre la family !

Difficile d'attendre le prochain qui passe une heure plus tard car Auriane a cour d'espagnol à 17h30...

Un camion arrive, on décide de faire du stop ! Et ça marche ! Nous voilà tous les 4 à l'arrière, dans la benne (vide heureusement!) qui sert en temps normal au transport de briques... Entre la poussière de la piste et celle de la benne, nous sommes rentrés dans un état de crasse avancé ! Mais c'était vraiment terrible, on a adoré ! Et pour l'anecdote, le chauffeur du camion nous a quand même demandé de payer à la sortie !

Un coup de cœur énorme pour ce lieu très peu fréquenté (nous n'avons croisé personne tout le long du chemin!) où nous sommes restés scotchés devant des paysages absolument grandioses !