C'est donc 27 jours pleins que nous avons passé au Laos.

Nous avons dormi dans 12 endroits différents (en incluant nos 2 bus de nuit!). Nous nous sommes déplacés en bateau, pirogue, barque, vélo, montgolfière, scooter, bus, bus couchettes, tuc-tuc, moto transformée en tuc-tuc et bien sûr à pieds !


Les enfants ont aimé ce pays, en même temps que n'aiment-ils pas ?

Vous retenez quoi les loulous de ce mois passé au Laos ?

Réponse : Lucas, Maëlle, Jules, Théo, Naïs, Léo, Adèle et Léon !

Message reçu !


Pour ma part, j'ai bien mis 2 semaines à apprivoiser ce pays. Je pense que cela est du au décalage entre ce que j'avais pu lire, ce à quoi je m'attendais (idéalisé peut être aussi) et la réalité. En effet, le pays se transforme vite, très vite, trop vite ???

Ce à quoi je m'attendais (liste non exhaustive) : des sourires, beaucoup de sourires..., des échanges...

Ce que j'ai ressenti : des sourires oui mais....pas forcément désintéressés (money money money) et au final pas tant que ça..., l'impression d'être un porte-feuille ambulant. Au niveau des échanges, il y a une grosse barrière de la langue et très peu parlent anglais. C'est la première fois depuis le début du voyage que nous sommes autant limités dans nos échanges avec les locaux.

Ce qui m'a choquée : la pollution aux plastique assez impressionnante.

Ce que je retiens au niveau nature : les cascades de Kuang Si, Konglor et Vang Vieng.

Ce que je retiens tout court : des rencontres, des rencontres et encore des rencontres, riches d'échanges, d'humanité et de simplicité. Merci à tous d'avoir partagés un bout de chemin avec nous !!! Ce fut à chaque fois un énorme plaisir !

Je précise qu'étant l'auteur je parle à la première personne du singulier mais Olivier se joint à moi dans le ressenti.


Alors attention, je ne jette pas la pierre au peuple laotien... Je vais seulement essayer d'expliquer et d'analyser mon ressenti.

Au Laos, c'est un peu comme s'il y avait un truc qui cloche. Une impression, une sensation ténue mais tenace, comme un arrière goût que l'on n'arrive pas très bien à identifier... Je pense que cela est lié au mode de vie des locaux.

Par exemple, des gens qui n'ont pas l'eau courante (confort basique minimum???) ou qui vivent dans la poussière dans des maisons en bambou vont avoir un smartphone et une antenne satellite... Je comprends cette envie, ce besoin, peut être, d'ouverture sur le monde que peut/pourrait leur apporter internet mais ils vont sur Facebook et jouent sur leur téléphone...

C'est un peu comme si les changements (rapides, trop rapides ?...) liés au tourisme (nous en gros...) ou à la main mise chinoise allaient trop vite pour eux et qu'ils y perdaient une partie de leur identité en voulant « s'occidentaliser ».

Je peux également comprendre que notre mode de vie puisse faire rêver (et encore...) mais pourquoi faut-il qu'ils se précipitent à faire les mêmes erreurs que nous ?... L'ogre consommation avance vite, trop vite et pousse ces populations à modifier leur mode de vie au nom d'un idéal illusoire. En même temps, j'ai bien conscience de la facilité de ma position pour pouvoir écrire de telles choses, moi qui suis née « du bon côté de la barrière ».

Je ne sais pas si tout cela est bien clair mais j'ai la désagréable impression que l'Argent (le notre, le chinois...) devient l'unique moteur de ces gens (comment les blâmer...) qui n'ont peut être pas encore conscience qu'il fera presque tout sauf leur bonheur...

Et dans le même temps, je suis là et c'est en partie mon argent qui les fait vivre et mon mode de vie qu'ils envient... Sommes-nous à notre place en tant que touristes ??? Ne leur fait-on pas plus de mal que de bien ???


Au final, avons-nous aimé le Laos ?

Oui mais pour des raisons qui n'ont pas grand chose à voir avec le pâté laotien (expression fraîchement inventée par moi!). C'est peut être ça au final l'Asie (pour nous en tout cas) le Meetic du voyageur !