Ça y est , il est temps de quitter « nôtre » île !

Cette fois, nous prenons un bateau, un speed boat, un taxi puis un avion (vive l'empreinte carbone!) pour arriver 9h plus tard à Siem Reap.

Petit bonus, un tuc-tuc envoyé par l'hôtel nous attend !

Première chose à faire...trouver un médecin à 20h pour Auriane qui se plaint de son oreille. Nous finirons aux urgences pédiatriques (même si ce n'était pas vraiment une urgence...) pour avoir un aperçu de l'hôpital khmer. Même pas peur ! Dans l'ensemble, rien à dire pour nous, en 45 minutes c'était fait avec à la clé une otite, des antibiotiques et pas de facture. Un peu honte quand même sachant que nous avions les moyens de payer et que les cambodgiens en ont plus besoin que nous...

Bref, Auriane va bien et ça c'est plutôt rassurant !


Nous avons choisi un hôtel dans le centre ville, avec piscine, non pas pour jouer aux riches mais parce qu'il fait chaud, très très chaud !! Et grand bien nous en a pris puisqu'après une journée à visiter les temples, c'est juste un pur bonheur de piquer une tête ! Les enfants revivent ! Bon ok, nous aussi !

Pour donner une information qui n’intéresse que moi, mes 2 enfants font des plongeons arrières !!! Fallait que je le dise parce que je suis juste trop fière !!!


Un petit tour au marché de nuit pour quelques emplette puis sur Pub Street (la rue de la soif) ou ses consœurs afin de sustenter nos estomacs affamés ! Les enfants font une cure de pizzas pendant que nous profitons encore un peu de la nourriture asiatique (lotus curry, amok, fried rice ananas...).


Nous en avons appris un peu plus sur le palmier à sucre, arbre emblématique du Cambodge. Facilement reconnaissable avec son haut tronc et ses feuilles en bouquet, nous en avons vu beaucoup, notamment au milieu des rizières. Selon la légende, le roi ordonna que chaque citoyen plante un palmier pour faire partie du peuple khmer. Il est aujourd'hui encore considéré comme le symbole de l'âme khmère.

Il est cultivé, en région rurale principalement, car tout y est utile : le jus de palme qui donne le sucre après cuisson et le vin de palme après distillation, les fruits, les racines pour les remèdes médicinaux, le tronc pour le bois, les feuilles pour couvrir les toits mais aussi fabriquer quantité d'objet allant du chapeau à l'éventail en passant par les « smock » (petites boites).

Nous avons goûter au sucre et aux fruits et sommes repartis avec 2 bols en bois ! Heureusement que nous rentrons bientôt car les sacs sont sur le point d'exploser !!!


Nous sommes également allés visité une ONG : Apopo qui participe activement au déminage du Cambodge à l'aide de rats !

Il faut savoir que l'essentiel des mines antipersonnelles et autres engins explosifs présents au Cambodge viennent de la période des Khmers Rouges. Ils en ont posés près de 4 millions... Les dégâts continuent aujourd'hui puisque depuis le début de l'année (à peine plus de 3 mois...), 10 personnes sont mortes à cause des mines. Mais il y a un autre problème majeur : ce sont les mutilations puisque ces engins n'étaient pas destinés à tuer mais bien à faire mal, très mal... Avec 25000 amputés, le Cambodge détient le plus haut ratio au monde proportionnellement à sa population...triste record.

Fondée par un Belge en 1995, cette association est présente ici depuis 2015 et espère finir le déminage complet d'ici à 2025.

Mais pourquoi utiliser des rats ?


Économique : ça coûte moins cher que les hommes et les machines !

Il faut une pression de 3 à 5kgs pour déclencher une mine et un rat pèse en moyenne 1,3kg, ça aide !

Efficacité : un rat couvre 200m² en 20 minutes alors qu'il faut entre 1 et 4 jours à un homme avec un détecteur de métal. Avec 3h de travail quotidien, le rapport coût bénéfice est largement favorable.

Quand ils ont couvert une zone, c'est 100% safe !

Bon ok ils ne vont pas dans l'eau mais on ne leur en veut pas !

29 rats sont utilisés au Cambodge dont 6 dans les environs de Siem Reap. Ils sont d'ailleurs baptisés Herorats ! Ces rats viennent de Tanzanie où ils ont été entraînés à détecter les traces d'explosif à l'aide de leur odorat.

Nous avons eu droit à une démonstration, c'est assez impressionnant.

Une visite très enrichissante que nous conseillons très fortement !!! Nous avons adoré même si le sujet traité n'est pas des plus gai.


Nous avons eu un moment de flottement lorsque qu'une pute (appelons un chat un chat), en pleine rue éclairée et animée (elles ne se cachent pas franchement ici) a carrément mis la main au panier d'Auriane. Tellement surpris, nous n'avons pas réagi sur le moment. S'en est suivi une grande discussion avec ma fille qui a été choquée par ce geste et surtout n'a pas compris. Tu m'étonnes !


Nous avons aussi visité Les Artisans d'Angkor. Cette école forme des jeunes aux métiers de l'artisanat : taille du bois, de la pierre, laque, dorure, fabrication de bijoux, peinture sur soie, travail du cuivre.

Créée en 1992, cette école était spécialisée dans le secteur du bâtiment avant de se tourner vers l'art et l'artisanat. Subventionnée notamment par la France dans ses débuts, l'école atteint l'autosuffisance financière en 2005. Aujourd'hui, il y a 1100 employés dont 800 artisans dispersés dans la province de Siem Reap. Les salaires et le temps de travail (40h hebdomadaires) sont fixes et l'accès aux soins est gratuit pour les employés.

Nous avons eu la chance d'avoir un étudiant en stage comme guide pour nous expliquer les différents procédés de fabrication ainsi que le fonctionnement des ateliers. Vraiment intéressant.

Le travail effectué est d'une précision et d'une beauté stupéfiante.

Nous sommes également aller visiter la ferme de la soie, à une quinzaine de kilomètres de Siem Reap et qui dépend aussi de cette école.

Nous en avons appris un peu plus sur les différentes étapes de production, depuis l'élevage des vers à soie jusqu'au tissage.

Nourris avec des feuilles de mûriers, les vers à soie se développent pendant 24 jours jusqu'à former leur cocon pendant 10 jours. Avant que le papillon ne déchire le cocon, il est mis au soleil pour être tué. 80% des papillons meurent ainsi et 20% sont conservés pour la reproduction.

C'est une des seules informations que les enfants ont retenu ! A force de leur raconter des trucs morbides, il n'y a plus que ça qui les intéresse.

Puis c'est l'extraction de la soie et sa préparation (teinture, mise en bobine...) pour arriver sur les métiers à tisser où les femmes (on est bien loin de la parité dans ce genre de métier!) font un travail de fourmi afin de confectionner les étoffes. 4 jours de travail pour fabriquer un châle de 60cm de large sur 2m de long. Mais le rendu est juste magnifique, hors budget mais magnifique.

Pour cette fois ce sera un plaisir des yeux et c'est déjà beaucoup !


Ah tiens, nous avons perdu les enfants ! Les 2 en même temps cette fois ! Au bout de 10 minutes, Olivier les a retrouvé dans un tuc-tuc qui les ramenait à l'hôtel avec une dame qui y travaille (à l'hôtel)! Quand ils se sont aperçu que nous n'étions plus là, ils sont restés ensemble (bien!) puis sont montés avec un couple d'anglais et une dame de l'hôtel dans un tuc-tuc. La première chose qu'on dit les anglais à Olivier : « on ne les emmène pas, on ne les prend pas ». Encore une frayeur mais aussi l'occasion de refaire le point sur la conduite à tenir ! TU NE PARS AVEC PERSONNE D'AUTRE QU'UN POLICIER, COMPRIS ! « Oui mais je la connaissais, elle travaille à l'hôtel ! »... Y a du boulot !


Vous aurez compris que le centre ville est rempli de tuc-tuc, et qui dit tuc-tuc dit le chauffeur qui va avec! Tu te fais donc alpaguer tous les 5m par un chauffeur, toujours souriant, afin que tu montes dans son carrosse ! J'ai choisi de le prendre avec bonne humeur et c'est donc toujours avec un charmant sourire que je les éconduis ! Pas d'ironie pour une fois !

Ça donne donc dans l'ordre : « tuc-tuc ? » No, « travel ? » No, « Weed ? », Euh... Et la dernière en date, juste pour Olivier celle là « Lady ? »...


Et enfin, nous avon fait une sursprise aux enfants en les emmenant aux cirque Phare. C'était également le cadeau d'anniversaire de Morgan.

Phare Ponleu Selpak (« la lumière des arts ») est une association, fondée sur Battambang, qui permet à des jeunes défavorisés d'accéder à un enseignement gratuit en arts visuels (peinture, dessin, sculpture) et de la scène (cirque, théâtre, musique, danse). Ils ont également un programme d'éducation et jouent un rôle social important en défendant notamment les droits des enfants.

Les jeunes diplômés, une fois leur cursus fini, peuvent accéder à des emplois stables dans les métiers qu'ils ont choisi et devenir ainsi artistes professionnels.

Voilà, le décor est planté !

Nous avons donc passé 1 heure à voir performer des circassiens, des musiciens, une danseuse, un peintre dans un spectacle intitulé « L'or blanc » en référence au riz. 1 heure où nous avons ri, été impressionner, sommes tombés sous le charme de cette troupe au dynamisme et à l'énergie débordante.

Un vrai bon moment que nous avons tous savouré !


Voilà c'est fini ! Ah ben enfin, c'est pas trop tôt !

Comme quoi Siem Reap a beaucoup plus à offrir que juste les temples d'Angkor ! Nous avons beaucoup aimé l'ambiance générale, la vie qui se dégage de cette ville ainsi que le sourire des gens !

We'll come back !