On quitte Llachon, direction Amantani, une petite île sur le lac Titicaca où nous arrivons après un collectivo, un taxi et un bateau ! Il ne faut pas avoir peur des transports ici !

Au passage, on a perdu le sac à dos d'Auriane, première boulette, il en fallait bien une....

Le problème quand tu débarques sans réservation (pas moyen ça fait une semaine que l'on n'a pas internet!) c'est que tu peux te retrouver dans des endroits....comment dire....particuliers !

Nous sommes pris en charge par un monsieur sur le port, qui nous propose de venir chez lui ! Vamos !

Que dire sur l'endroit...le linge sèche sur le toit, ça c'est la mise en bouche ! La cour intérieure est une vraie poubelle, la cuisine est immonde (c'est le seul mot qui convienne) et il n'y a pas de douche (bon ok ça c'est vraiment pas très grave !) Le manque de moyen est une chose, la saleté en est une autre....

Mais le monsieur est tellement touchant que nous n'osons pas dire non, et puis ce n'est qu'une nuit !

S'en suit une petite balade digestive au Patchamama (on monte encore à 4100m!) qui domine l'île (encore une vue ouah!) puis au Patchatata (sans Morgan) son copain d'en face ! Au risque de me répéter, nos enfants peuvent être terriblement casse-bombons (version censurée!) mais quand il s'agit de marcher, ils sont au top ! Bravo les loulous !

Pour la culture générale, Patchatata est la divinité du père de la Terre et Pachamama la mère de la Terre. Ce sont des divinités pré-incas, qui sont célébrées (par des offrandes) sur l'île le troisième jeudi de janvier afin d'apporter touristes !, pluie, soleil, cultures.

Nous sommes seuls au sommet, avec le vent et quelques locaux qui taillent des pierres... Là encore, la vie est rude...

A la descente, nous croisons les troupeaux de touristes (qui ont du oublier d'apprendre à dire bonjour...), bien contents de ne pas être avec eux !

A ce rythme, on va devenir associables ! Seuls les locaux trouvent grâce à nos yeux, ils ont l'avantage d'être aimables il faut dire !

Le repas du soir est l'occasion d'échanges avec Nathalio (houra ! on peut avoir une conversation en espagnol!).

Et là, la première impression négative du matin s'estompe... A croire que la gentillesse peut faire passer la saleté au second plan....changement de point de vue...Ils se sont plié en quatre pour faire un repas qui plaise aux enfants (spaghettis frites versus pommes de terre à l'eau fromage grillé à midi!), ils ont balayé la cour (qui n'est pas impeccable mais l'effort est là). On se rends compte qu'ils n'ont pas l'électricité dans toutes les pièces, pas l'eau courante (il y a un robinet mais à l 'extérieur de la maison), ils se lavent dans des bassines... Et pourtant ils sont attachés à leur île et veulent y rester...

Notre petit confort occidental en prends un coup mais c'est avec plaisir que l'on partage (un peu...si peu) leur quotidien.